Martin Pradel rejoint Betto Seraglini
Paru dans La Lettre des Juristes d'Affaires n°°1366 - du 01 octobre 2018
Ancien secrétaire de la Conférence (promotion 2008), membre du Conseil de l’Ordre, directeur des droits de l’Homme et de la défense au sein de l’UIA, ancien secrétaire général adjoint de la conférence internationale des barreaux de tradition juridique commune (CIB)… À 40 ans, Martin Pradel, a déjà un curriculum vitae bien rempli.
Il a également l’honneur de faire partie des 30 avocats considérés par le magazine GQ comme les « plus puissants de France ». Et c’est à un nouveau défi qu’il s’attelle aujourd’hui en rejoignant le cabinet Betto Seraglini comme associé. Il vient y développer le pratique de droit pénal des affaires internationales, une matière qui se situe aux confins du droit pénal et du droit des affaires.
« Le cabinet est reconnu depuis sa création pour sa pratique d’arbitrage international. Lorsque nous avons réfléchi à notre développement, nous nous sommes tournés vers nos clients pour comprendre leurs besoins, explique Jean-Georges Betto, associé-gérant. Leurs attentes se portent sur le traitement pénal et judiciaire dans leurs dossiers internationaux. Pour y répondre, nous nous sommes dirigés vers l’un des pénalistes les plus doués de sa génération, respecté par les juges et par ses pairs, mais aussi en totale adéquation avec les valeurs de notre cabinet et de notre fonds de dotation pour l’accès des populations défavorisées à la Justice internationale ».
S’il a débuté sa carrière dans le cabinet paternel spécialisé en droit du travail et de la sécurité sociale avant de voler de ses propres ailes à partir de 2007, Martin Pradel ne fait pourtant pas partie des avocats d’affaires du sérail.
Mais c’est sans aucun doute l’un de ses atouts. Car il saura construire une pratique de droit pénal des affaires internationales autrement. Loin de la tendance actuelle des cabinets à développer une activité « Négocier dans le cadre du FCPA », Martin Pradel va, avec sa collaboratrice Camille Lucotte, construire une pratique d’éthique et de compliance tournée vers le respect des libertés publiques, des droits de l’Homme et la lutte antiterroriste. Un domaine dans lequel le pénaliste excelle puisqu’il intervient dans le dossier du financement de la campagne de Nicolas Sarkozy, dans celui des biens mal acquis, et a obtenu la libération de Loup Bureau, journaliste français accusé à tort de terrorisme par la Turquie.
Expert de l’Afrique, du maghreb, de la Turquie, il conseille une clientèle de chefs d’entreprise et de groupes français et étrangers. « Tout ce que j’ai appris devant les juridictions françaises, étrangères et internationales dans mon combat pour les droits de l’homme et le respect d’un procès équitable dans les affaires de terrorisme, m’a forgé une expérience très solide des causes les plus difficiles », déclare-t-il très simplement. Et alors que Lafarge SA a récemment été mis en examen des chefs de financement d’une entreprise terroriste, complicité de crimes contre l’humanité, violation d’un embargo et mise en danger de la vie d’autrui, il est sans doute raisonnable de penser que d’autres dossiers de cette teneur pourraient voir le jour dans les prochaines années.
Betto Seraglini fera alors partie des rares cabinets d’affaires parisiens à s’être positionné sur ce sujet.