Trois questions à François Lhospitalier, vice-président de l'AFJE
La 4e édition du Campus de l’Association française des juristes d’entreprise (AFJE) se déroulera le 17 octobre prochain à l’Eurosites Georges V à Paris. Vice-président de l’association, François Lhospitalier nous en présente les grandes lignes.
Campus AFJE célèbre en 2014 sa quatrième année d’existence. Quel bilan tirez-vous des éditions précédentes ?
François Lhospitalier : Campus AFJE est devenu un événement incontournable et apprécié. C’est la seule journée de formation faite pour les juristes d’entreprise par des juristes d’entreprise. Dans les enquêtes que nous avons menées, elle a obtenu 97 % de taux de satisfaction. D’ailleurs, les juristes d’entreprise reviennent année après année, ce qui est pour nous, et pour notre partenaire LexisNexis, un gage de qualité.
Quelles sont les nouveautés de cette quatrième édition ?
F. L. : Nous avons complètement renouvelé le programme. Le juriste peut choisir 3 ateliers parmi les 15 proposés autour de 5 thématiques : Contrats de l’entreprise ; Comptabilité, finance, droit des sociétés ; Legal English qui fait cette année l’objet d’un parcours complet en raison de l’appétence démontrée les années précédentes pour la matière ; Gestion du risque ; et Management juridique qui devient également une thématique de formation à part entière. Ce
programme nous permet de proposer aux adhérents des parcours préétablis de 3 ateliers qui suivent une logique. Libre à chacun ensuite de les suivre ou de choisir ce qu’il veut.
Par ailleurs, comme chaque année, nous aborderons un thème d’actualité. Pour cette édition 2014, ce sera la loi Hamon qui bouleverse les relations commerciales aussi bien en BtoB qu’en BtoC.
Il y aura également une séance plénière qui ouvrira la journée et qui sera consacrée à la déontologie, projet structurant pour nous. Nous avons travaillé sur un code de déontologie qui sera présenté lors de l’assemblée générale de l’AFJE en fin d’année, mais dont nous allons déjà largement parler lors de Campus.
Enfin, entre les ateliers, il y aura des plages de networking qui sont très importantes, notamment pour les juristes uniques qui sont seuls dans leur entreprise.
Business partner, chef de projet, manager, responsable des contrats… : quand on lit le programme de formation, on a le sentiment que le juriste d’entreprise est sur tous les fronts. Cela correspond-il à la réalité ?
F. L. : Oui absolument, et c’est d’ailleurs de plus en plus le cas. C’est l’un des effets de la crise. Les entreprises ont demandé à leur juriste de ressembler encore plus à un gardien du temple qu’auparavant. Il a fallu qu’il s’ouvre aux situations de crise et d’urgence. La gestion du risque en 2014 n’est plus ce qu’elle était en 2008, et s’est élargie notamment avec la notion de compliance (qui existait auparavant sous d’autres appellations et qui peut varier d’une entreprise à l’autre).
Propos recueillis par Laurence Garnerie
Cette interview a été publiée in extenso dans la LJA 1175