Pas de résolutions mais des décisions réalistes et motivantes
Le début d’année est souvent propice aux bilans, aux nouvelles résolutions. Un peu comme à la rentrée des grandes vacances d’été. Mais là, le changement de date nous incite, plus ou moins consciemment, à renouveler quelque chose. Faire table rase. Tourner la page. Alors qu’en réalité, les semaines s’écoulent comme elles se sont toujours écoulées. Quant aux bonnes résolutions, elles ne durent jamais longtemps chez moi. Et quand j’arrête le rameur, quand je reprends la cigarette, quand je vois que mon poids augmente à nouveau : c’est pire. Je me dis que vraiment je n’ai pas beaucoup de volonté !
Alors, ma question est simple : que faire d’utile en ce début d’année ?
1 – Ne pas laisser complètement 2012 derrière nous...
... Mais garder le meilleur ! Bien souvent, nous ne prenons pas assez le temps de regarder – et noter dans un beau carnet – ce que nous avons su bien faire pendant l’année qui vient de s’écouler. Sur le plan personnel, familial, sportif, culturel et ici, sur le plan professionnel. Nos réalisations, nos réussites. Nos utiles renoncements. Les moments où nous avons été le plus heureux. Sommes-nous capables de dire quelle en fut la raison ? Nous sommes, en revanche, assez calés pour nous souvenir de nos échecs. Inversons le mouvement.
2 – Ne pas laisser 2013 s’installer sans...
... Se donner un cap. Ou vérifier que celui que nous nous étions fixé en 2012 est toujours pertinent. Lorsque nous naviguons avec un cap, avec une vision, l’expérience montre que nous sommes plus solides, davantage parés aux difficultés, aux frustrations. Il existe des gens qui détestent travailler sur la vision car ils ont la croyance qu’ils seront enfermés dans un schéma, dans un processus de décisions dont ils ne pourront pas sortir. Ce qui est faux. Bien entendu, dans les grands groupes ou à l’échelle d’une structure, la vision est travaillée, fixée puis communiquée pour un temps relativement long (1 an, 3 ans, 5 ans, 10 ans). Mais au niveau personnel ou au niveau de mon équipe, je peux décider de revoir, questionner à nouveau ma vision dans 6 mois en fonction de l’évolution du marché par exemple ou des décisions stratégiques prises au niveau mondial (dans le cas d’un réseau).
3 – Pas de résolutions mais des décisions réalistes et motivantes
Il arrive qu’après avoir pris – avec la meilleure des bonnes volontés - une « bonne » résolution (en existe-t-il de mauvaise ?), nous adoptions assez rapidement un comportement « rebelle » qui mette à mal nos plus belles stratégies. Rien que de l’avoir décidé, un petit mécanisme interne vient saboter la mise en place de notre meilleur plan. Ou qu’à la première baisse de régime – janvier et ses grippes, son manque de lumière – nous abandonnions. Ma proposition est : ne prenez pas de bonnes résolutions ! Concentrez-vous sur ce qui vous fait envie, vous motive, vous paraît efficace, en vous aidant du carnet des bonnes recettes de 2012 que nous avons évoqué précédemment. Soyez bienveillants avec vous-mêmes. Prenez conscience de ce que vous faites de bien. Vous et votre équipe. Le cabinet.
En conclusion, peut-être pourrions-nous prendre des décisions qui portent davantage sur notre posture, notre attitude, notre savoir-être d’une part… (je décide d’être moins systématiquement contre toute initiative au cabinet ; je décide de passer plus de temps à former mes collaborateurs ; je m’inscris à un cours de chant ; je prends conscience de ce que je bois et de ce que je mange, de ce que je fume ; etc.) ; et d’autre part, fixons-nous des objectifs réalistes et atteignables. Et quand ça marche, capitalisons et transmettons !