Comment faire de la place au développement ?
Nous sommes nombreux à reconnaître qu’il est difficile de prendre du recul par rapport à notre quotidien opérationnel. Pas facile de consacrer du temps aux équipes au delà des objectifs et des missions qui nous sont confiés. Pas facile de consacrer du temps au développement de notre activité. Pourquoi est-ce si difficile ? Et comment faire de la place aux actions de business development ?
Nous ne valorisons pas assez les contours du cœur de notre métier : la cohésion, la vision, le management, le ressourcement, les pauses, le lien, le repos, la créativité, l’innovation, etc.
Nous avons tendance à valoriser (acquis ou inné ?) ce que nous pensons que les autres voient : nous, devant notre ordinateur ; nous, « faisant » ; nous, facturant ; nous, organisant des réunions ; nous, nous agitant…
Mais, nous en train de nous ressourcer, de nous reposer, de nous inspirer, de développer, de visionner, de créer du lien, de semer… Non ! « Ce n’est pas travailler ! ». Ah bon ?
Et puis, nous sommes confrontés à la réalité économique qui réduit les effectifs, restructure, alourdit nos agendas.
Néanmoins, voici quelques suggestions pour arriver à faire de la place à des actions de développement.
1) Oser valoriser les « petits pas » plutôt qu’édifier des usines à gaz
Privilégier les actions courtes et accessibles plutôt que les plus grandes actions qui ne voient jamais le jour. Le plus souvent, nous dénigrons les petites actions et avons l’habitude de présenter notre plan d’actions « ambitieuses » ! La perspective de les mettre en place nous rend fiers et nous percevons l’intérêt suscité dans le regard des autres. Pourtant, ces dernières ont une espérance de vie fragile, contrairement aux actions dites « SMART » (voir 3), plus modestes à qui nous n’accordons que peu de valeur. Noter une information ou une idée sur un post-it ; demander un contact à un collègue/confrère ; envoyer un email de trois lignes ; lire des articles sur un thème, un client ou une cible ; travailler son « pitch » par étapes, etc. Au bout de quelques jours, quelques semaines, mises bout à bout, elles forment une démarche ancrée dans la réalité de notre quotidien opérationnel et dont nous percevons déjà les fruits.
2) Donner ou redonner du sens à vos actions
Nous sommes généralement bien motivés quand nous trouvons du sens à nos actions. Si vous n’arrivez pas à faire de la place à vos actions de développement, regardez si telles que vous les avez posées, telles qu’on vous les a proposées, elles ont un sens pour vous.
3) Développer de façon « SMART »
Ce que vous avez à mettre en place est-il bien clair pour vous ? Et pour les autres ? Est-ce quantifiable ? Réalisable ? Pertinent ? Et avez-vous fixé une date de réalisation ?
4) Déléguer et sortir de sa solitude
Êtes-vous seul(e) sur le projet ou impliquez-vous des partenaires de développement ? Avez-vous trouvé une personne dans votre entourage professionnel qui vous soutienne ?
5) S’engager vis-à-vis de soi-même et se récompenser
Cela peut s’avérer efficace de commencer la journée en se disant : ce soir, j’aurais appelé Monsieur Untel et pris rendez-vous avec Madame Unetelle. Le dire à voix haute, et vous féliciter de l’avoir fait ! Même si cela est « peu » !
6) Sortir d’une dynamique échec / réussite
Une des principales causes de l’échec est justement de raisonner en terme d’échec et de réussite. Car lorsque nous n’atteignons pas nos objectifs, nous nous jugeons ou jugeons les autres plutôt que de nous poser la question du pourquoi ? Se placer dans une dynamique « Essais/Ajustements » me paraît beaucoup plus pertinent et efficace.
7) S’aider d’outils simples et disponibles
Nous sommes souvent à la recherche d’outils sophistiqués pour nous organiser. N’oublions pas aussi les outils simples et disponibles : un tableau allégé ; une alarme dans notre Smartphone pour nous rappeler de prendre une demi-heure pour ceci ou cela ; un carnet par client/target et par business plan pour y noter les actions, etc.
8) S’autoriser à ne pas faire parfaitement
Nous sommes très exigeants avec nous-mêmes et avec les autres. Attention de ne pas nous démotiver tous seuls parce que nous nous sommes mis la barre trop haute !
9) Bannir les « Il faut – Tu dois »
Nous sommes invités à bannir ces expressions d’une autre ère qui ne font envie à personne et nous charge de tout leur poids. Préférons leur : « je choisis de » ; « j’ai envie de » ; « je décide de »…
10) Avoir une vision, un objectif qui donne envie !
Faisons-nous plaisir ! Allons vers ce pourquoi nous sommes faits ! Vers ce pourquoi nous sommes compétents ! Vers ce vers quoi nous avons un potentiel à développer !