Comment le chatbot séduit le marché du droit
Il appartient à chacun d’innover malgré le scepticisme d’une génération de praticiens. De nouveaux moyens technologiques doivent permettre aux conseils de demain de faciliter l’accès à une information juridique de qualité afin de rendre le droit accessible au plus grand nombre. Parmi ces moyens, nous trouvons les chatbots, aussi appelés « agents conversationnels ». Ils sont présents un peu partout (site web, réseaux sociaux, smartphone) et sont de plus en plus utilisés par les entreprises pour gérer leur relation client.
Ces robots, capables de dialoguer en langage naturel avec des êtres humains, à l’écrit ou à l’oral, se sont popularisés dans les années 2000 sous la forme d’agents conversationnels ou virtuels
Créé dans les années 50, le chatbot, ce logiciel muni d’une intelligence artificielle, est devenu indispensable pour les plateformes d’e-commerce et également pour les conseillers en ligne. Ces robots, capables de dialoguer en langage naturel avec des êtres humains, à l’écrit ou à l’oral, se sont popularisés dans les années 2000 sous la forme d’agents conversationnels ou virtuels. Poussés par le progrès en intelligence artificielle, les chatbots sous-tendent une notion de réponse livrée en temps réel correspondant à une demande émanant des utilisateurs. Capables de s’exprimer dans plusieurs langues, les chatbots permettent d’optimiser l’expérience utilisateur en proposant un accompagnement personnalisé.
Adopter une démarche d’innovation et de digitalisation est devenu une nécessité dans un marché qui évolue. Grâce aux promesses offertes par l’intelligence artificielle, les utilisateurs de chatbots accèdent à une première phase de leur problématique, à une réponse formatée à des sujets simples, mais surtout sont orientés vers le bon interlocuteur.
Adopter une démarche d’innovation et de digitalisation est devenu une nécessité dans un marché qui évolue
Lors du Paris Open Source Summit organisé par le Village de la Justice en novembre dernier, Marie Abadie, directrice des affaires juridiques Microsoft France, expliquait souhaiter défendre la création d’un chatbot « qui répondrait aux premières questions des opérationnels. À force d’être enrichi, cet outil nous allégerait d’un nombre significatif de réponses ». Quant à Alexandre Morey, directeur juridique de SNCF Transilien, d’ores et déjà adepte de l’offre proposée par Doctrine, moteur de recherche juridique, il envisagerait la mise au point d’un chatbot interne « pour répondre aux questions très simples des opérationnels […] et laisser les juristes de se concentrer sur les tâches à forte valeur ajoutée ».
Outils ergonomiques, les chatbots représentent avant un tout un gain de temps considérable. Ils ont néanmoins leurs limites : ces assistants virtuels ne sont pas amenés à remplacer l’humain; la technologie n’est pas encore si avancée !