Michel Frieh reprend sa liberté
Paru dans La Lettre des Juristes d'Affaires N°1339 du 26 février 2018
Les rumeurs bruissaient sur le marché depuis plusieurs mois. Mais c’est désormais officiel : Michel Frieh remonte sa boutique de private equity.
Après le closing du dossier Primonial-Bridgepoint (prévu pour le 28 février) chez DLA Piper, il entame un nouveau chapitre de sa carrière. Son départ, il le vit comme « une déception personnelle », même s’il se dit « fier de ce qu’il a fait pour le bureau de Paris de DLA Piper ».
Mais à 60 ans, Michel Frieh en sort grandi et surtout libre. « On a jamais eu autant besoin d’avocats qui revendiquent leur liberté, c’est-à-dire ceux capables de conseiller leurs clients dans leur intérêt exclusif et non pour maximiser leurs fees ».
Constituée sous forme d’AARPI, la nouvelle boutique accompagnera les fonds d’investissement, dans l’ensemble de leurs opérations. Plusieurs clients fidèles de l’associé lui ont d’ores et déjà confirmé leur soutien.
« Ce modèle de boutique ne m’empêchera pas d’être réactif sur les dossiers, explique-t-il. Je conçois désormais mon métier autrement et je crois beaucoup à la mise en place de partenariats avec d’autres cabinets pour assurer au client une gestion efficace des problématiques par les meilleurs professionnels ».
Une chose est sûre, Michel Frieh est remotivé comme jamais. « Après avoir fait quatre ans de management, lorsque j’ai recommencé à m’impliquer sur les deals, je me suis rendu compte qu’intellectuellement ce travail m’avait manqué. Le milieu du private equity se compose de certaines personnes remarquablement intelligentes et qui élèvent les autres ». On lui souhaite le meilleur dans cette nouvelle étape.