Alexandre Menais fait son entrée au collège de l’Autorité de la concurrence
Paru dans La Lettre des Juristes d'Affaires n°1390 du 25 mars 2019
Le collège de l’Autorité de la concurrence vient d’être renouvelé par décret. Ont ainsi été nommés en qualité de vice-président : Irène Luc, jusqu’ici présidente de chambre à la cour d’appel de Paris, et Henri Piffaut, conseiller spécial de Margrethe Vestager, commissaire à la concurrence de la Commission européenne.
Ont également été nommés en qualité de membres : Christophe Strassel, conseiller maître à la Cour des comptes, Savinien Grignon-Dumoulin, avocat général à la Cour de cassation, Jérôme Pouyet, professeur associé à Essec Business School, Catherine Prieto, professeur de droit, Jean-Yves Mano, président de l’association de consommateurs CLCV, Valérie Bros, secrétaire générale de la société Plastic Omnium, Laurence Borrel-Prat, avocate, et Alexandre Menais, vice-président exécutif et secrétaire général d’Atos.
Au-delà du changement de génération notable au sein du désormais « nouveau collège », cette dernière nomination démontre l’ambition de la présidente de se pencher sur les questions techniques du numérique. Car l’expérience d’Alexandre Menais n’est clairement plus à démontrer sur ce sujet. Elle s’accompagne d’une double expertise M&A et juridique, quasiment unique sur la place. Membre du comité exécutif du groupe Atos, il a la charge notamment des fusions acquisitions et du développement, ainsi que du département juridique, conformité et gestion des contrats.
Agé de 46 ans, diplômé en droit de l’université de Strasbourg et d’HEC, il a rejoint le groupe Atos en 2011 comme directeur juridique groupe, après avoir exercé en cabinet chez Lovells puis, en tant que directeur juridique, chez eBay et Accenture. Il s’agit du premier renouvellement du collège depuis l’entrée en vigueur de la loi de janvier 2017, portant statut général des AAI et des autorités publiques indépendantes. Elle prévoit que le collège sera désormais renouvelé par moitié tous les deux ans et demi, à l’exception de son président. Il s’agit en outre de la première fois que seront mis en œuvre les dispositions issues de l’ordonnance du 31 juillet 2015 qui prévoit une stricte parité entre les hommes et les femmes au sein des membres nommés en qualité de « magistrats », d’une part, et au sein des membres issus du « monde économique », d’autre part.