Comment choisir mon coach ?
LA SITUATION
Je suis collaborateur senior dans un cabinet depuis huit ans. J’ai de grandes chances d’être nommé associé mais je n’ai pas d’échéancier précis. Récemment, j’ai eu deux propositions d’autres cabinets m’assurant une perspective d’association. Très attaché à mon cabinet, j’hésite. Je suis prêt à me faire coacher mais je ne sais pas comment choisir mon coach.
LA QUESTION
Vous êtes prêt à travailler sur ce choix important qui se joue pour votre carrière avec l’aide d’un coach. La question qui se pose à vous maintenant est : comment choisir un bon coach ?
LA REPONSE
Si vous connaissez le coaching, vous connaissez sans doute des personnes qui ont été coachées ou des coachs. Demandez-leur s’ils peuvent intervenir auprès de vous ou s’ils peuvent vous recommander un confrère.
Si vous ne connaissez pas de coachs, il existe des organismes professionnels réputés et des cabinets reconnus pour leur sérieux.
Il est recommandé de rencontrer plusieurs coachs (au moins deux). Faites-les parler de leur travail, de leur philosophie. Il est important que vous ayez le sentiment de vous choisir mutuellement et non pas par défaut. Un bon coach doit être capable de vous dire qu’il ne se sent pas compétent pour traiter la question que vous lui soumettez et vous recommandera un confrère ou une consœur.
Peut-être qu’il ne pourra pas intervenir pour des raisons de conflits d’intérêts parce qu’il coache un de vos proches, ou parce que son emploi du temps l’en empêche à court terme.
Lors de vos séances, vous allez partager des choses importantes avec lui : au cours de votre premier entretien, demandez-vous : vous sentez-vous en confiance avec lui ? Vous sentez-vous écouté ?
Le coaching, c’est aussi une rencontre.
Dans un deuxième temps, il faut s'assurer de son professionnalisme. Sa formation, naturellement, mais également son expérience : au-delà de ses compétences de coach, quelles sont ses références ? Peut-il ou peut-elle vous parler de ses expériences passées (sans rentrer dans le contenu qui reste confidentiel, naturellement) ? Quelle connaissance a-t-il ou a-t-elle de votre milieu professionnel, de ses règles, de ses codes ? Si cela n’est pas un préalable indispensable, cela peut constituer un plus.
Ensuite, il vous faut vous assurer de sa déontologie. Il est impératif que votre futur coach ait été formé, supervisé et suivi en thérapie. Demandez à votre coach quelle est sa formation. Il se doit également d’être supervisé, c’est-à-dire qu’il a lui-même un coach qui le fait travailler et auprès duquel il continue à se former.
Enfin, il est, à mon sens, essentiel qu’il ait suivi et/ou qu’il suive une thérapie. En effet, il se doit d’avoir fait un minimum de travail thérapeutique sur lui pour ne pas "polluer" votre relation avec ce que les psys appellent des jeux psychologiques ou son incapacité à gérer des éléments transférentiels. Ce critère de sélection ne vous protège pas à 100% des apprentis sorciers mais il a pour objet de vous apporter une certaine protection face aux dangers que peut recouvrir une relation d’aide dont il faut cerner les limites.
Le coaching traite de l’ici et maintenant : gare à ceux qui traiteraient le passé (la petite enfance, papa-maman, etc.) avec leur coach ! Faire référence à des éléments du passé, oui et c’est même parfois très utile, mais le traiter avec vous, non ! C’est le lieu de la thérapie. Et le coach, qui en a suivi une, le sait. Il est important que vous vous sentiez protégé pour vous permettre de vous exprimer afin de laisser émerger, au fil de vos séances, la solution co-élaborée avec le coach qui vous convienne.
Après avoir exploré toutes ces pistes avec votre futur coach, gageons que vous formerez une équipe performante dans la quête d’une réponse adaptée à vos besoins.