Evaluer son e-réputation
Sabrina Tantin - Directrice HEADCOM.fr
La réputation numérique, ou e-réputation, est un capital précieux pour une entreprise. La prise de conscience de l’importance d’une bonne politique de gestion de son e-reputation progresse de plus en plus dans les esprits.
S’il ne faut pas sous-estimer l’impact potentiel d’une e-reputation, prendre la parole sur internet et devenir acteur de son e-reputation est avant tout une stratégie créatrice d’opportunité.
En effet, l’e-reputation est un éclairage de ce qui se dit sur la toile, à un instant T (bien qu’elle se bâtisse sur le long terme), qui se mesure dans le temps - à périodicité établie et selon l'actualité. Idéalement, elle doit être comparée à celle de ses principaux concurrents pour en extraire une stratégie réaliste et opérationnelle.
Gérer son e-reputation doit s’insérer dans une réflexion stratégique globale : celle de la gestion de son image et celle de sa marque. En effet, ces deux notions ne sont pas à dissocier : l’une est le pendant digital de l’autre, et même si les outils et supports ne sont pas les mêmes, elles doivent aller dans la même direction.
La question du mois : Surveillez-vous votre e-réputation ?
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Les contours de l’évaluation :
- au préalable définir les principaux objectifs de la démarche,
- préparer une grille d’analyse claire, tant quantitative que qualitative,
- se fixer une temporalité pertinente,
- et des objectifs selon ses besoins.
Les chiffres clefs pour comprendre l’importance de l’e-réputation
- 30 000 milliards de pages sont indexées par Google ;
- 20 milliards de sites sont visitées chaque jours par les robots de Google ;
- 3,3 milliards de requêtes sont effectuées chaque jour sur Internet (100 milliards par mois) ;
- 15% des requêtes sont de nouvelles requêtes (500 millions par jour) ;
- 40% des entreprises considèrent l’e-réputation comme un danger potentiel ;
- 33% des plaintes reçues en 2016 par la CNIL avaient pour sujet la suppression de contenu portant préjudice à l’e-réputation, ce qui représente près de 2500 requêtes ;
- 33% des employés communiquent des informations liées à leurs entreprise sur les réseaux sociaux (soit +608% en 2 ans) ;
- 96% des internautes sondés se disent influencés par les avis négatifs trouvés sur la toile ;
- 1 collaborateur sur 3 refuse un poste dans les entreprises à mauvaise réputation ;
L’outil pour diagnostiquer son e-réputation
Mazars, cabinet d’audit, a créé une plate-forme de diagnostic d’e-reputation simplifiée nommée Nothing to Hide by Mazars. Il s’agit d’un outil de diagnostic gratuit qui permet, en moins de 3 minutes, de recevoir des recommandations sous la forme d’infographies pour évaluer et optimiser ses profils sur les principaux réseaux sociaux : LinkedIn, Facebook, Twitter et Instagram.
- Les liens pour se déréférencer en cas e-réputation négative
Une récente décision du TGI de Marseille, a jugé qu’une moquerie publiée sur un site internet contre une avocate portait atteinte à la dignité de la personne et à sa qualité d’avocate… L’e-réputation de cette dernière est sauve !
Concernant les moteurs de recherche, la CNIL a réuni les liens des formulaires de demande de droit à l'oubli :
Moteur de recherche | Formulaire ou Contact |
BING | Formulaire de demande en ligne |
Formulaire de demande en ligne | |
IXQUICK | Surfboard Holding B.V. Postbus 1079 3700 BB Zeist Pays-Bas |
YAHOO! EMEA Ltd | Formulaire de demande en ligne |
AUTRES MOTEURS | Consultez notre fiche pratique qui vous aidera à retrouver les coordonnées d’un site/moteur de recherche |