Volt Associés : quatre têtes pour trois spécialités
Cet article a été publié dans LJA Le Mag n°45 novembre/décembre 2016
Pourquoi avoir choisi de créer ce cabinet ensemble ?
Emmanuel Vergnaud : C’était un mouvement naturel pour nous. Nous avons interagi ensemble durant plusieurs années. Compte tenu de l’évolution du marché et de nos business, ainsi que du fort attachement de nos clients à nos pratiques propres, nous avons estimé que c’était le bon moment pour nous lancer dans l’aventure entrepreneuriale.
Quelle est la spécificité de votre structure ?
Emmanuel Vergnaud : Avec nos compétences en corporate, fiscalité et financement aussi bien du côté emprunteurs que prêteurs, nous couvrons la totalité du spectre nécessaire à notre pratique M&A et private equity sur le secteur mid-cap. Proposer ces trois pratiques constitue pour nos clients une réelle valeur ajoutée par rapport à d’éventuels concurrents. Par ailleurs, nous sommes très attachés à notre organisation multitêtes. Nous sommes quatre associés à prendre les décisions et nous sommes toujours au moins deux associés sur les dossiers.
Comment ont réagi vos clients en vous voyant quitter une firme internationale pour monter votre propre structure ?
Stéphane Letranchant : Pour nos clients historiques, cela n’a entraîné aucune conséquence puisque nous avons continué à travailler de la même façon. Parallèlement, la création de la structure a encore accru notre visibilité et nous a permis d’accélérer notre développement et d’acquérir de nouveaux clients.
Vous n’avez donc pas subi le contrecoup de la morosité économique ambiante ?
Stéphane Letranchant : Non. Nous conseillons essentiellement des fonds, des ETI et des grosses PME sur des sujets variés, que ce soit sur du conseil quotidien ou des transactions. La variété des secteurs d’activité de notre clientèle et de notre périmètre d’intervention nous permet de ne pas ressentir la crise. Au contraire, la création du cabinet s’inscrit dans un mouvement général du marché des cabinets d’avocats et crée pour nous de nombreuses opportunités.
Quels sont les dossiers marquants sur lesquels le cabinet est intervenu depuis sa création ?
Alexandre Tron : Depuis le lancement du cabinet, notre niveau d’activité est très élevé et nous avons déjà réalisé de nombreuses opérations de tous types et de toutes tailles. Côté financement, par exemple, nous avons accompagné le groupe Atland sur l’acquisition de Financière Rive Gauche ou les prêteurs sur le LBO bis de Ligier.
Lucas d’Orgeval : De la même façon, nous sommes intervenus en corporate, structuration fiscale et financement du LBO de B2S Group. Nous avons conseillé le management dans le rachat de ArjoWiggins Healthcare par un fonds et avons participé à de très nombreuses opérations, que ce soit en venture, capital développement, LBO, opérations de fonds secondaires ou en financement, qui ne sont pas encore publiques.
Créer votre structure vous a-t-il permis d’ajuster vos tarifs ?
Lucas d’Orgeval : La tarification de nos prestations n’a jamais été – et ne doit pas être – une problématique pour nos clients. La création de notre cabinet nous a permis de gagner en flexibilité en réduisant les coûts de structures. Mais dans tous les cas, notre lancement n’a pas pour objectif de dégrader nos prestations ni de faire du dumping.
Lors de votre création, vous avez annoncé vouloir vous développer. Où en sont les recrutements ?
Alexandre Tron : Le sujet est toujours d’actualité et encore plus compte tenu de notre niveau d’activité. L’objectif est d’adjoindre des pratiques complémentaires telles que le contentieux et la propriété intellectuelle et de renforcer les autres pratiques comme le M&A industriel. Nous n’avons pas l’intention de demeurer un cabinet de niche, mais au contraire de devenir full service. Reste à trouver les bons candidats qui adhèrent au projet et à la philosophie du cabinet.