Vivier de développement
Si les particuliers constituent encore la majorité de la clientèle des cabinets en France, les entreprises, en revanche, représenteraient plus de deux tiers du chiffre d’affaires de la profession. Une proportion qui ne demande qu’à croître, seul un tiers des prestations juridiques délivrées aujourd’hui par les avocats se rapportant à une activité de conseil, pourtant principal besoin des acteurs économiques. Face à ce vivier de développement, la volonté du Conseil national des barreaux (CNB) de rapprocher l’avocat de l’entreprise semble donc des plus opportunes. Reste que la manière d’y parvenir, sans consultation des juristes internes, crispe à nouveau les relations entre les directeurs juridiques et les avocats, comme en témoigne l’interview du nouveau président du Cercle Montesquieu, Nicolas Guérin (lire dans la LJA n°1254, 2 mai 2016). Au risque de provoquer une rupture dans les prochains mois, soit exactement l’inverse de l’effet recherché. Et, à plus long terme, un affaiblissement de la fonction juridique dans son ensemble.