Pas que du blabla
Le 15 septembre dernier, le Conseil constitutionnel examinait la QPC sur la loi Thevenoud soulevée par Uber. En cause : l’article 12 du texte qui sanctionne le fait d’organiser un système de mise en relation de clients avec des personnes n’étant ni des entreprises de transport routier, ni des taxis, ni des VTC (Code des transports, art. L.3123-13 nouveau). Une disposition destinée à lever tous les doutes sur l’illégalité d’Uberpop qui, jusqu’à sa suspension le 3 juillet, permettait à des conducteurs non professionnels de transporter des particuliers. Or, a assuré Uber devant les sages, cet article entraverait non seulement la liberté d’entreprendre mais signerait également l’arret de mort du covoiturage. Un argument qui semble avoir peu porté, notamment sur le marché. Car, ironie du sort, dès le lendemain, Blablacar réussissait à lever 200 millions de dollars, une somme record pour une start-up française, assurant ainsi un avenir radieux au covoiturage. Preuve que dans l’économie collaborative, il y a autant de modèles que d’idées, et qu’ils ne heurtent pas tous le cadre légal existant.