L'OMPL réalise une étude sur le recours à l’externalisation par les cabinets d’avocats
L'Observatoire des métiers des professions libérales (OMPL) a lancé une étude sur la pratique de l'externalisation de certaines missions par les cabinets d’avocats. Après une enquête qualitative, qui a permis d'identifier les grands axes de travail, l'Observatoire va procéder à une étude quantitative.
Vérifier une hypothèse. Cette étude s'inscrit dans le cadre d’une réflexion plus globale de l'OMPL sur le recours à l’externalisation par les entreprises libérales (une pratique plutôt associée au secteur de l’industrie) et son impact sur le travail salarié. Le choix du secteur des cabinets d’avocats pour explorer cette problématique tient au fait que le nombre de cabinets employeurs est resté stable ces dernières années alors que, dans le même temps, le nombre de salariés appartenant aux professions intermédiaires employés par les avocats a diminué. L’étude doit permettre de vérifier si ce phénomène s’explique ou non par un recours accru à l’externalisation de certaines fonctions (accueil, secrétariat, comptabilité, maintenance informatique…).
Premiers constats. Les résultats d’une première enquête qualitative, centrée sur l’externalisation des fonctions assurées par des salariés (et non celles réalisées par les avocats libéraux), ont permis de constater que les cabinets d’avocats qui externalisent le plus sont les plus petites et les plus grosses structures, et que, si certains rejettent l’idée de recourir à l’externalisation pour des questions de principe ou de “culture”, d’autres au contraire en ont fait un des pivots du développement de leur activité.
Qualité et confidentialité. Autres enseignements tirés de cette première étude : les fonctions les plus fréquemment externalisées sont la maintenance et les services informatiques, la comptabilité et l’accueil téléphonique, suivies de l’accueil physique, la documentation et la communication. Enfin, les facteurs qui limitent le recours à l’externalisation de ces missions sont la difficulté à contrôler la qualité des prestations ainsi délivrées et le caractère confidentiel des informations traitées par les avocats.