Mauvais perdant
[Billet]
Par Laurence Garnerie, Directrice de la rédaction
C’est peu dire que la décision de la cour d’appel de Paris du 21 mars 2016, confirmant la relaxe du fondateur de Demanderjustice.com, a irrité le Conseil national des barreaux. Dans un communiqué de presse envoyé le jour même, l’institution représentative des avocats, mauvaise perdante, n’a pas hésité à déclarer que « l’absence de preuve constatée par la cour d’appel de Paris [avait permis] à l’exploitant du site d’échapper à une condamnation pénale pour assistance et représentation en justice », actions réservées aux avocats. Une interprétation de la relaxe qui laisse volontairement planer le doute sur l’innocence du prévenu. Et surprend de la part de ceux-là mêmes qui se battent pour lutter contre ce type de dérives lorsqu’elles touchent leurs clients.