Mali : la reconstruction par le droit
C’est notamment hors de nos frontières, non seulement géographiques mais également culturelles, que nos cabinets trouvent aujourd’hui des relais de croissance, des champs nouveaux de compétences, permettant d’assurer leur rayonnement. Campus International répond à la vocation de l’Ordre d’accompagner les avocats du barreau de Paris dans leur ouverture à de nouveaux marchés. Après le Vietnam et le Cambodge et avant le Brésil en novembre prochain, Campus International s’installera donc à Bamako, au Mali, du 10 au 13 septembre 2014.
Pourquoi l’Afrique ? Parce que chacun sait que le continent africain, et spécialement l’Afrique de l’Ouest, recèle un considérable potentiel de développement humain et économique auquel les cabinets français, contrairement à nos confrères anglo-saxons ou même chinois, tardent à s’intéresser.
Pourquoi le Mali ? Parce que ce pays, avec lequel nous entretenons des relations d’amitié étroites, est au cœur de l’action de la France en Afrique de l’Ouest pour une reconstruction pacifique et respectueuse des cultures et des hommes. Le Mali, c’est d’abord la reconstruction par les femmes, promue par la Ministre Najat Vallaud-Belcacem avec qui nous étions à Bamako en février dernier. C’est ensuite la reconstruction par le droit grâce aux actes uniformes de l’OHADA qui, de tradition civiliste, unifient dans 17 pays, le droit des affaires. Les avocats du barreau de Paris, et spécialement ceux qui exercent dans des cabinets d’affaires, ainsi que l’ensemble des professionnels du droit, ne peuvent être absents du défi de la reconstruction et du développement qu’ils doivent relever aux cotés de nos confrères des barreaux d’Afrique avec qui nous partageons non seulement une part de notre histoire mais également l’usage de la langue française et une tradition civiliste qui présente pour les opérateurs économiques un évident avantage concurrentiel.
Le droit OHADA laisse un formidable champ à l’innovation, nous devons le connaître et nous en saisir pour mieux appréhender l’économie africaine, notamment et à titre d’exemple le gigantesque secteur des ressources minières. Aujourd’hui, l’Afrique réfléchit à une nouvelle approche de son développement : ainsi les entreprises intègrent les droits de l’homme et des notions de responsabilité sociale dans leurs interactions avec leurs employés et partenaires. A Bamako, les intervenants de Campus, venus du monde des affaires (représentants d’entreprises des secteurs des mines, du transport, des télécommunications), de l’université, du barreau, des institutions étatiques et internationales, apporteront sur tous ces sujets une vision globale des affaires et de la pratique du droit dans la sous-région.
Nous serons tous deux présents aux côté du bâtonnier du Mali, comme fers de lance de notre combat pour la reconstruction et le développement des relations économiques, avec comme seule arme, notre droit.
Plus d’informations et inscriptions sur www.avocatcampusinternational.org.
Cette tribune a été publié dans la Lettre des Juristes d'Affaires n°1172 du 28 juillet 2014