Linklaters lance sa Fondation d’entreprise
Le 24 novembre dernier, au Musée de l’Homme de Paris, le cabinet Linklaters célébrait le lancement de sa Fondation d’entreprise entièrement dédiée à ses activités pro bono. Une initiative inédite pour un cabinet d’avocats d’affaires en France.
« L’idée est de fédérer toutes nos activités pro bono afin de mieux les structurer, les valoriser et les ancrer dans la durée », a souligné Anne Wachsmann-Guigon, associée en charge des politiques de mécénat culturel du cabinet, à l’initiative du projet.
Concrètement, la Fondation d’entreprise de Linklaters sera structurée autour de deux axes principaux : la pédagogie solidaire, dédiée aux projets tournant autour de l’éducation, l’aide à l’insertion ou la réinsertion dans l’emploi et l’accompagnement vers l’entrepreneuriat, et le mécénat culturel, comprenant le soutien à des institutions dans le cadre d’expositions d’art contemporain – comme ce fut le cas pour les rétrospectives d’Helmut Newton et de Niki de Saint-Phalle au Grand Palais et pour l’exposition Keith Haring au Musée d’Art Moderne de Paris –, ou encore la constitution amorcée depuis 2010 d’une collection de photos contemporaines exposées dans les locaux parisiens de Linklaters. « Se réunir dans le cadre de ces différents événements crée des moments de partage précieux », a affirmé Anne Wachsmann-Guigon. « C’est à la fois un acte social et une thérapie individuelle, mais aussi un moyen de résister à la barbarie… »
Mécénat de compétences
Comme l’a également rappelé l’associée, le mécénat réalisé par le cabinet n’est pas seulement financier, mais aussi de compétences. Ainsi, dans les prochains mois, la Fondation d’entreprise de Linklaters devrait également soutenir des démarches d’insertion ou de réinsertion par la culture, en nouant notamment des partenariats avec La Fabrique du regard du BAL, axée sur la pédagogie de l’image pour des collégiens et lycéens de l’éducation prioritaire, ou encore avec La Source, dédiée au développement de la créativité artistique de jeunes en difficulté.
Pour promouvoir à la fois ces nouveaux engagements et les actions déjà existantes, la Fondation d’entreprise de Linklaters pourra s’appuyer sur un conseil d’administration déjà fort de quelques associés du cabinet, parmi lesquels Anne Wachsmann-Guigon mais aussi le managing partner du bureau de Paris Paul Lignières, ou encore Pierre Tourres, associé en charge des actions de pédagogie solidaire, et Roland Ziadé, mais également sur des personnalités telles que Bénédicte Bahier, directrice juridique du groupe Legrand et ex-avocate chez Linklaters, Claire Léost, directrice générale de l’Univers Grand public chez Lagardère Active, et sur Eric de Chassey, historien de l’art et ancien directeur de la Villa Médicis. «L’être humain a besoin de s’élever, de se dépasser. Dans le monde actuel, il est donc important de lier des individus privés à l’art et à l’éducation», a commenté ce dernier. « Lorsqu’en plus c’est un cabinet d’avocats qui prend cette initiative, cela ne peut que susciter l’adhésion. »
En 2014, ce sont 52 avocats et 24 salariés de Linklaters qui ont consacré un total de 1561 heures à ces actions solidaires. Une « forte mobilisation » de la structure qui a lancé le mouvement en France, et qui pourrait bien faire des émules.
C.E.