Laurent Vandomme crée sa boutique, Sinclair Legal
Quelle est la genèse de Sinclair Legal ?
Laurent Vandomme : Après quinze années passées dans de grands cabinets, au tournant de la cinquantaine, j’ai commencé à me poser des questions sur mon avenir professionnel et la façon dont j’exerçais mon métier. L’idée de créer ma propre structure afin d’avoir un maximum de liberté a fini par s’imposer à moi. Je suis sorti du carcan des grands cabinets dont le business model consiste essentiellement à vendre du temps. Aujourd’hui, par exemple, je travaille beaucoup aux success fees et je propose les structures d’honoraires les plus imaginatives possible. J’appréhendais quelque peu la réaction de mes clients, mais il se trouve qu’ils m’ont tous suivi lorsque j’ai quitté Jones Day. J’ai également attiré de nouveaux clients grâce au buzz généré par cette décision osée sur le marché des avocats parisiens, qui n’ont pas l’habitude de voir un associé “installé” tout plaquer pour créer son propre cabinet.
J’ai attiré de nouveaux clients grâce au buzz généré par cette décision osée sur le marché des avocats parisiens, qui n’ont pas l’habitude de voir un associé “installé” tout plaquer pour créer son propre cabinet.
Comment s’organise votre structure ?
L. V. : Je travaille pour l’instant avec deux collaborateurs, et je suis en phase de recrutement d’un troisième collaborateur junior. Cela reflète un peu notre façon “commando” d’intervenir sur les dossiers, avec une formation resserrée de personnes ayant les compétences requises, à mille lieues des armées mexicaines des gros cabinets d’affaires. Par ailleurs, nous travaillons avec un réseau informel de correspondants sur tout le territoire africain, constitué d’avocats locaux avec lesquels j’ai pris l’habitude de travailler depuis plus de vingt ans.
Quelles sont actuellement les principales opportunités pour les investisseurs sur le marché africain ?
L. V. : Le hot topic du moment, c’est indéniablement tout ce qui touche aux énergies renouvelables. Nous travaillons énormément sur des dossiers en matière d’énergies solaire et éolienne en Afrique. Les secteurs plus traditionnels continuent également d’attirer les investisseurs, comme le secteur minier et celui des infrastructures et des transports. Cela reflète le dynamisme du continent africain, qui est en train de se développer à vitesse grand V dans ces différents domaines.
Quelles sont vos ambitions concernant le développement de Sinclair Legal ?
L. V. : L’objectif principal est que d’ici deux ou trois ans le cabinet compte environ trois associés et une dizaine de collaborateurs couvrant tous les secteurs d’activité du continent africain. Je suis pour ma part spécialisé en énergies et en infrastructures, mais il y a également de quoi recruter quelques avocats spécialisés dans les télécoms et en M&A. Je bénéficie en outre du soutien de quelques confrères actifs sur le marché africain et actuellement associés dans de grands cabinets, qui m’ont d’ores et déjà manifesté leur intérêt de rejoindre un jour Sinclair Legal.