La concurrence pour credo
Le 9 juillet 2015, le projet de loi Macron a effectué son dernier tour de piste dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Ce, avant de faire l’objet d’un recours, comme l’a promis la droite, devant le Conseil constitutionnel. Pour l’Autorité de la concurrence, qu’importe ce détail de procédure. L’institution est d’ores et déjà prête à remplir les nouvelles missions que lui octroie le texte, notamment en matière de fixation des tarifs et de liberté d’installation des professions réglementées. Pour l’Autorité, cap sur le printemps 2016, période à laquelle il est prévu que ces dispositions entrent en vigueur. Preuve qu’il n’a aucun doute sur la suite des événements, son président Bruno Lasserre est suspendu non pas à une éventuelle décision des sages de la rue Montpensier, mais à un arbitrage de Bercy concernant l’augmentation du budget de ses équipes pour qu’elles assurent leurs nouvelles missions. Confirmant ainsi le rôle incontournable de l’Autorité dans un monde où la concurrence est devenue un credo.