Fusions-acquisitions transfrontalières : la Chine tient le haut du pavé
Les fusions-acquisitions transnationales connaissent un net recul. Selon le dernier M&A Insights publié par le cabinet d’avocats Allen & Overy, le montant total des opérations a en effet reculé de 22,5 % sur les 12 derniers mois et les volumes de 7,8 %.
Cette baisse devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année, prédit le cabinet. Et ce, en raison des nombreuses incertitudes politiques d’une part, comme les élections présidentielles aux États-Unis, les conséquences du Brexit ou les troubles au Moyen-Orient, et économiques d’autre part, dont la pression sur le prix des matières premières et le ralentissement de la croissance en Chine.
Explosion des investissements chinois
Malgré ce contexte, cette dernière tire son épingle du jeu et poursuit massivement ses investissements à l’étranger. Ses opérations de fusion-acquisition en dehors de ses frontières ont ainsi atteint le montant de 120 milliards de dollars au premier semestre 2016, contre 56 milliards de dollars au premier semestre 2015, soit une augmentation de 241 %. À noter que l’Europe constitue l'une de ses cibles privilégiées, la valeur des investissements chinois y étant plus de trois fois supérieure à celle des rachats opérés aux États-Unis. Rien qu’en France, le semestre écoulé a été marqué par le rachat de 49,9 % de Servair par le géant chinois du transport aérien, de l’hôtellerie et du tourisme HNA (LJA 1260 - abonnés), la reprise de SMCP (Sandro, Maje, Claudie Pierlot) par le groupe de textile Shandong Ruyi Technology Group (LJA 1251 - abonnés), ou encore la cession de Penthièvre SAS au spécialiste de l’éducation par Internet Weidong (LJA 1240 – abonnés).