CNB : le nouveau bureau dans les starting-blocks
Ce mardi 27 janvier, le nouveau bureau du Conseil national des barreaux, désigné lors de l'assemblée générale du 16 janvier dernier, a présenté ses vœux à la presse. Le nouveau président, Pascal Eydoux, a tenu à cette occasion à réaffirmer que le CNB était l'institution représentative de la profession d'avocat. "J'entends qu'une seule voix se manifeste et c'est celle du Conseil national des barreaux", a-t-il déclaré.
Non au legal privilege
Concernant le projet de loi pour la croissance et l'activité, Pascal Eydoux a admis que le texte allait obliger la profession à repenser sa territorialité en raison de la réforme de la postulation, ainsi que sa façon de travailler avec les notaires et les experts-comptables, du fait des mesures en faveur de l'interprofessionnalité. Interrogé sur la suppression de l'avocat en entreprise du texte et sur la probabilité que les juristes demandent maintenant à être dotés du legal privilege et d'un statut autonome, le président, tout comme deux de ses vices-présidents, Jean-Bernard Thomas et Laurent Martinet, a affirmé que la profession d'avocat s'opposerait à l'émergence d'une nouvelle profession concurrente.
Plateforme numérique
Pascal Eydoux a par ailleurs annoncé que le CNB allait créer une plateforme numérique pour permettre aux avocats, où qu'ils soient sur le territoire, de délivrer des consultations juridiques. But affiché : concurrencer les sites internet comme demanderjustice.com. "Nos concitoyens veulent le meilleur service au moindre coût, ce qui donne lieu à la création de plateformes qui concurrencent la profession d'avocat. Nous avons deux solutions : nous plaindre ou investir ce marché".
Le retour du CRÉA
Enfin, parmi les nouveautés de cette mandature, le président a indiqué que le Centre de recherches et d'études des avocats (CRÉA), qui avait connu de beaux jours sous la direction du professeur Christophe Jamin sous la présidence de Thierry Wickers, allait être réactivé.
L.G.