Cabinets d'affaires : les associés ont moins la bougeotte
Un résultat qui contraste avec celui de 2013, marqué par un nombre record de 235 mouvements et qui s'explique par une baisse des recrutements au sein des cabinets français (-13 %), une chute des départs d'associés des cabinets américains (-34 %) et une diminution des déplacements d'associés spécialisés en fiscal, social et finance.
À noter que ce sont les pratiques de fusions-acquisitions (23 % des mouvements) et contentieux (19 %) qui ont été les plus prisées l'an dernier. Preuve de la judiciarisation de la vie économique, le droit pénal des affaires a même atteint un niveau record en 2014, avec 16 associés ayant changé de cabinet. Parmi eux, les anciens du cabinet Metzner : Antonin Levy a rejoint Hogan Lovells, Aurélien Hamelle est devenu associé chez Allen & Overy, et Nicolas Huc-Morel a fondé sa structure avec Cédric Labrousse (lire notre article Après Metzner, La relève, LJA - Le Magazine n° 33, réservé aux abonnés). Un dernier cas loin d'être isolé puisque 35 % des mouvements ont eu lieu vers un cabinet récent, nouvellement créé ou existant depuis moins de deux ans d'existence.
Malgré une baisse générale des mouvements, 117 cabinets ont connu au moins un recrutement externe d'associé, au détriment des promotions internes. En cause : la volonté des structures de générer du chiffre d'affaires immédiat et de renforcer leur palette de compétences en privilégiant l'arrivée d'experts au portefeuille clients déjà bien fourni. Le recours au recrutement latéral a, en outre, permis à 29 avocates de passer du statut de collaboratrice à celui d'associée. Avec un total de 64, un mouvement sur trois a d'ailleurs concerné les femmes.
L.G.
(1) Baromètre Day One sur les mouvements d’associés dans les cabinets d’avocats d’affaires en France en 2014