Avocat et entreprise : une relation pleine d'avenir
Principal enseignement de cette enquête : les cabinets sont en passe de devenir des entreprises comme les autres. Les avocats interrogés sont en effet 94 % à estimer qu’un cabinet fonctionne comme une entreprise, car la recherche de la rentabilité est indispensable. Pour 77 %, le client est aujourd’hui davantage au cœur de la profession et, pour 66 %, cette dernière s’apparente de plus en plus une simple prestation de services.
Autre tendance notable mise en avant par l’enquête : les avocats n’excluent pas de quitter leur cabinet pour l’entreprise. Car si plus des deux tiers des répondants assurent qu’ils resteront avocats tout au long de leur carrière, 18 % se voient travailler un jour comme juriste en entreprise et 16 % s’imaginent même travailler dans une entreprise en tant qu’avocat.
Par ailleurs, les avocats ne considèrent plus que leurs seules compétences juridiques leur permettront de se développer. Ils sont ainsi 68 % à estimer qu’il est indispensable de se former au métier de leur client (industrie, banque, immobilier...) et 92 % à juger important d’améliorer la formation des avocats à la relation commerciale et au développement de clientèle.
La relève est en marche
Par ailleurs, l’étude s’est penchée sur les « avant-gardistes », un panel choisi sur des critères d’opinion, de comportement et de prescription de leur entourage. Des hommes (53 %) et des femmes (47 %), majoritairement situés à Paris (39 %) qui voient notamment « l’entrepreneurisation » de leur profession comme une opportunité de se familiariser aux modes de fonctionnement des entreprises et d’élargir leur périmètre d’action à de nouveaux marchés (conseil en entreprises). À noter que ces « avant-gardistes » identifient 5 chantiers clés, à prendre en charge à plus ou moins court terme par la profession : l’interprofessionnalité, les nouveaux métiers du droit, Internet et les nouvelles technologies, la concurrence externe et la représentativité nationale.
L.G.