Minkowski & Partners, une nouvelle boutique de droit pénal des affaires
C'est une belle histoire que Julia Minkowski débutera dans quelques semaines. La pénaliste s’apprête à entamer un nouveau chapitre de sa vie et, sans surprise, l’indépendance reste au cœur de son aventure. À bientôt 45 ans, celle qui a longtemps été considérée comme l’héritière d’Hervé Temime a choisi de monter son propre cabinet, entourée de deux associés, Benjamin Bohbot et Éléonore Heftler-Louiche, de trois collaborateurs - Lou Ferdinand-Dreyfus, Theo Benichou, et Luna Dumay – et de Jade Radix-Hesse comme avocate partenaire. « J’ai eu envie d’écrire ma propre histoire entrepreneuriale après vingt ans passés dans le cabinet Temime. Quand j’ai commencé, nous étions trois collaborateurs et Hervé était à peine plus âgé que moi aujourd’hui. Mon tour est venu », explique-t-elle avec une certaine émotion. « Je suis fière de ce que nous avons accompli avec mes associés après la disparition d’Hervé Temime. La marque est restée solide et, avec eux, elle est entre les mains de personnalités brillantes. Je reste pleinement engagée auprès de Temime jusqu’en juin, et on se mettra immédiatement au travail au sein du nouveau cabinet, sans discontinuité ».
Ce sont d’ailleurs les mêmes valeurs de sérieux, d’excellence et de confidentialité que portera la boutique Minkowski & Partners. Les trois associés se connaissent bien et ont exercé ensemble au sein du cabinet Temime. Les deux femmes interviennent principalement en droit pénal des affaires dans tous ses aspects (droit pénal fiscal, social, ou international), ainsi qu’en droit de la presse. Elles participent également aux opérations d’acquisition pour accompagner leurs clients dans l’identification des potentiels risques pénaux. En complément indispensable, Benjamin Bohbot se charge pour sa part davantage de droit pénal général. Leur clientèle, aussi bien française qu’étrangère, se compose de personnes morales et de dirigeants. On a remarqué Julia Minkowski sur de nombreuses affaires politico-financières (Clearstream, Executive Life, Tapie, Bygmalion…) mais aussi sur divers dossiers du PNF, notamment récemment autour de la cession d’Opella. Elle est également apparue sur d’autres affaires aux côtés de groupes comme Mediawan, LVMH, Les Echos ou encore Ubisoft. Les associés ont par ailleurs une activité de formation des boards sur la prévention du risque pénal.
Sans aucun doute, cette annonce va ravir le marché du droit pénal des affaires qui, ces derniers mois, a été marqué par la disparition de belles boutiques spécialisées. Il reste pourtant une belle voie pour le modèle indépendant, comme le démontre celle qui n’a jamais caché sa passion dévorante pour la défense et la présomption d’innocence. La marque des plus grandes.