Le cabinet Stehlin & Associés sur le point d’exploser
Sur fond de violent conflit portant sur des éléments comptables, les associés du cabinet Stehlin auraient décidé de porter l’affaire devant le conseil de l’Ordre pour ensuite se séparer.
C’est donc la fin de la structure Stehlin & Associés, telle qu’elle a été conçue en décembre 1989 par Marc Pierre Stehlin et qui présentait sur son site Internet, la semaine dernière encore, onze associés, un of counsel et huit collaborateurs.
En réalité, la situation serait un peu plus complexe puisque la pratique fiscale, menée par les associés Vincent Renoux, Isabelle Savin, Catherine de Manneville et Corinne Dadi, serait portée par une SELARL partenaire de l’AARPI Stehlin.
Et, depuis un peu plus d’un an, Jean-François Copé, présenté comme of counsel, serait devenu indépendant.
Ceux-ci ne seraient donc pas concernés par le conflit, qui porte sur l’AARPI au sens strict du terme. La LJA n’a pas vocation à rentrer dans les détails, laissant le soin aux associés de laver leur linge sale en famille, ou en tout cas devant le conseil de l’Ordre qui ne devrait pas manquer d’être attentif au dossier après les virulentes critiques de la cour d’appel de Paris du 13 octobre dernier.
Selon les informations de la rédaction, non encore confirmées officiellement, les associés de l’AARPI se sépareraient et la structure serait liquidée au 31 octobre 2021. Marc Pierre Stehlin est encore discret sur ses intentions professionnelles futures. Il pourrait fonder une nouvelle structure ou s’associer avec un autre cabinet français, probablement DS Avocats.
Frédéric Lecomte, associé en droit des nouvelles technologies et de la propriété industrielle, s’apprête pour sa part à rejoindre le cabinet Bersay comme associé. Le reste des associés choisirait plutôt la voie entrepreneuriale. Anna-Christina Chaves, associée en social, monterait sa propre boutique. Cyrille Boillot et Sveltana Tokoucheva, tous deux associés en corporate, envisageraient de créer une structure ensemble. Diane Dumas, associée en contentieux commercial et contentieux des nouvelles technologies pourrait, elle-aussi, poser sa plaque. Quant à Armelle Kwiatkowski, qui exerçait au cabinet depuis 1986, elle prendrait un peu de recul pour mieux réfléchir à l’avenir.