Emmanuel Marsigny et son équipe attendus chez Skadden Arps
C’est un nouveau mouvement d’ampleur qui est annoncé dans le microcosme parisien du pénal des affaires. Emmanuel Marsigny a décidé de rejoindre la firme Skadden Arps comme associé pour y fonder une pratique en white collar crime. La date d’arrivée n’est pas encore connue, mais elle devrait intervenir avant la fin de l’année.
Il sera accompagné de son équipe de collaborateurs, dont le remarquable Louis Guesdon, qui prendra le titre de counsel, et qui a toujours fait preuve d’une force de travail impressionnante depuis ses débuts chez Metzner Associés.
« Nous cherchions à recruter une perle rare en droit pénal depuis plusieurs années, capable d’intervenir sur des dossiers stratégiques en droit pénal des affaires, aux enjeux complexes et sensibles, explique Armand Grumberg, associé, managing partner du bureau parisien et head of european M&A de Skadden Arps. Emmanuel Marsigny, qui a 30 ans d’expertise en la matière, a un savoir-faire unique qui nous permettra d’adosser un nouveau pilier de compétences à notre bureau en pleine expansion ». Les deux hommes ont pris le temps de se connaître et semblent parler le même langage. « 30 années d’expérience à 360 degrés du droit pénal me permettent d’analyser l’évolution du traitement des affaires auxquelles les entreprises sont confrontées, assure Emmanuel Marsigny. Le Parquet national financier privilégie de plus en plus la voie de l’enquête préliminaire pour permettre les conditions d’un mode alternatif de règlement du contentieux pénal. Je m’attends donc à une augmentation du nombre de CJIP. Ce type de dossier implique une pratique solide en matière de compliance et d’investigation interne, ainsi qu’un réseau à l’international développé pour les dossiers pluri-juridictionnels. Une expertise et des qualités dont est indiscutablement doté Skadden Arps. À défaut d’accord, il faudra plaider. Il ne fait aucun doute que nous y serons prêts et armés pour ce faire ».
L’ambition du pénaliste est affirmée : s’imposer sur les dossiers de droit pénal des affaires les plus stratégiques, avec une dimension cross border, pour le compte d’une clientèle de personnes morales et de grands dirigeants.
Ce mouvement d’un pénaliste vers une firme américaine est le second annoncé en quelques semaines. Rappelons en effet que le cabinet Antonin Lévy & Associés vient d’intégrer la firme Paul Hastings (cf. LJA 1638). Faut-il conclure à un tournant dans l’exercice du droit pénal des affaires en France avec une polarisation des dossiers : aux grands cabinets d’affaires les dossiers pour les personnes morales et aux boutiques le suivi des personnes physiques ?
E. Marsigny