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Claude Serra ouvre son cabinet

Par Ondine Delaunay

L’information avait fuité dans la LJA, juste après l’été (cf. LJA 1647) : Claude Serra, en raison de la limite d’âge statutaire du partnership, a été amené à quitter Weil Gotshal en fin d’année 2024.

Il vient d’annoncer la création de son cabinet indépendant. « Je me lance », annonce-t-il dans une lettre adressée à ses clients dont la rédaction a eu connaissance. Avec tout l’entrain qui le caractérise et avec les quelques cheveux blancs qu’il a accumulés, il s’offre une deuxième jeunesse. « Après avoir fondé et coanimé pendant plus de 20 ans le bureau parisien de Weil Gotshal & Manges et siégé plus de 15 ans à son comité de direction à New York, j’ai réfléchi à la structure la plus pertinente et efficace pour apporter un appui complémentaire et différencié à mes clients », explique-t-il. Et ce n’est pas faute d’avoir reçu des propositions alléchantes de la part des plus beaux cabinets de la place. Mais l’avocat en est persuadé, l’indépendance est la forme d’exercice qui correspond le mieux aux dossiers qui lui sont confiés. « À l’occasion d’échanges avec mes clients, raconte-t-il, j’ai constaté le besoin croissant d’un appui juridique libre, indépendant et hautement qualifié, avec une dimension d’intimité et de confiance rapprochée, et lorsque nécessaire, en parfaite complémentarité avec le travail des grands cabinets de place ». Par-delà sa technicité sur les sujets M&A et de gouvernance, ce sont d’ailleurs sa loyauté et ses capacités de négociation que les clients ont mis en avant lorsque Claude Serra a été nommé, trois années consécutives, dans la liste des 40 avocats du CAC 40. « Il est la bonne personne pour les questions sensibles de gouvernance ou de défense stratégique. Ses avis sont sophistiqués », a-t-il été précisé aux responsables de l’enquête.

Le cabinet Claude Serra se concentre sur l’accompagnement, en France et à l’étranger, des entreprises, de leurs actionnaires, de leurs dirigeants et des conseils d’administration. Il les assiste dans leur organisation, dans leurs opérations stratégiques, y compris dans des contextes de crise ou de situations contentieuses, mais aussi dans leurs relations et négociations avec les gouvernements ou les autorités publiques. Avec un maître-mot, qui a d’ailleurs guidé l’ensemble de la carrière de l’avocat : la discrétion. Claude Serra ne recherche pas la publicité et les honneurs. Difficile d’obtenir un nom de client qu’il a accompagné. Mais fort heureusement LinkedIn est une source d’information, les messages d’amitié s’enchaînent sur son profil témoignant de la qualité des contacts professionnels et personnels de l’avocat. Et Jean-François Cirelli, président de BlackRock, de conclure : « Une nouvelle aventure commence car Claude sera toujours Claude ! »