Lionel Spizzichino - « Les promotions internes et les recrutements de latéraux permettent de préparer l’avenir du cabinet »

Lionel Spizzichino est une personnalité avenante et chaleureuse, alors que sa taille imposante pourrait aisément intimider certains. L’avocat a fait ses armes chez Andersen Legal, cabinet disparu à la suite du scandale Enron, mais qui aura vu passer les plus grands acteurs du restructuring. Poussé par Jean-Dominique Daudier de Cassini pour se positionner sur les dossiers ­complexes de restructuring, il poursuit sa carrière chez Weil Gotshal & Manges à ses côtés, puis devient associé de Paul Hastings. En décembre 2015, il rejoint la firme américaine Willkie Farr & Gallagher. À la tête d’une des plus belles équipes de la place au côté de Batiste Saint-Guily, l’avocat s’épanouit pleinement. Mais en devenant managing partner du bureau parisien en février 2024, il ajoute une nouvelle corde à son arc. Et l’associé, ambitieux pour son cabinet, impulse une nouvelle dynamique tant en interne qu’en développant notamment les relations avec les équipes à l’international.

Un management basé
sur la bienveillance
et l’humain

Dès sa prise de fonction, Lionel Spizzichino place l’humain au cœur de sa gestion du cabinet et renforce la cohésion des équipes et la culture de la firme. Le bien-être des avocats et des salariés est au centre de ses priorités. Il prône une communication ouverte et encourage les échanges entre tous, favorisant ainsi une atmosphère de travail fluide et collaborative. Concrètement ? Des déjeuners avec des intervenants extérieurs sur la diversité, des cours de pilates pour tous et bientôt de boxe, une newsletter trimestrielle qui partage les réussites en interne et met en avant le travail des uns et des autres ou un barbecue de l’équipe IT sur la terrasse pour les beaux jours à venir sont autant d’initiatives mises en place au travers de différents comités pour favoriser un environnement où chacun au bureau de Paris peut s’épanouir, discuter, échanger tout en contribuant à la croissance du cabinet. L’associé avait d’ailleurs déjà mis en place à Paris, avant de devenir managing partner, les comités green, pro bono et formation, autant de sujets qui lui tiennent à cœur.

Des dossiers
d’envergures

Lionel Spizzichino est intervenu sur un bon nombre de dossiers de place, comme encore très récemment celui d’Atos où il conseillait, avec son équipe, le comité des créanciers obligataires dans le cadre de la restructuration financière du groupe. Pour lui, l’essentiel dans ces dossiers : « c’est le travail d’équipe avec l’ensemble des intervenants et se sentir utile en s’inscrivant dans la vie de la cité. C’est pouvoir se dire que l’on a participé, à la place qui est la sienne, à préserver telle ou telle entreprise ou savoir-faire français. Voilà ce qui donne clairement du sens à notre travail au quotidien » confie-t-il. On l’aura aussi remarqué sur d’autres dossiers emblématiques tels que le financement d’Air-France-KLM à hauteur de 7 Mds€ pendant la crise covid, mais aussi la saga Casino ou encore l’inattendu cas Orpea. Il insiste auprès des avocats du bureau de Paris sur l’importance de créer des liens de confiance avec les clients dès les premières années de collaboration et de ne pas se limiter dans ses ambitions. Son rôle de managing partner l’amène à réfléchir au-delà de sa propre pratique et à travailler sur des enjeux stratégiques pour le cabinet.

Un leadership
tourné vers l’avenir

Lionel Spizzichino envisage le futur avec une vision claire : « les promotions internes et les recrutements de latéraux permettent de préparer l’avenir du cabinet à nos côtés », annonce-t-il. Pour lui, l’anticipation est essentielle, notamment en ce qui concerne le recrutement de nouveaux talents. Car le succès de Willkie Farr repose sur sa capacité à continuer à croître, à recruter de manière ciblée en attirant les meilleurs et à intégrer des profils qui adhèrent aux valeurs du cabinet. « Et là encore c’est un travail d’équipe avec l’ensemble des associés du cabinet », insiste-t-il. T