Anne-Valérie Attias-Assouline, présidente de PwC Société d’Avocats
Après toute une carrière au sein de PwC Société d’Avocats, Anne-Valérie Attias-Assouline a été nommée en juillet dernier présidente du cabinet, qui compte aujourd’hui plus de 500 avocats en France. Rencontre.
Au cours de l’entretien, Anne-Valérie Attias-Assouline sera interrompue à plusieurs reprises par la sonnerie de son téléphone portable. Répondant dans un anglais très fluide à l’un de ses clients qu’elle le rappellera dans quelques minutes, assurant à son assistante qu’elle sera bien disponible pour la conférence téléphonique prévue trente minutes plus tard, elle est habituée à jongler avec un agenda plus que chargé depuis sa nomination en qualité de présidente de Pwc Société d’Avocats, en juillet dernier. Mais l’associée fiscaliste de 44 ans, qui aura eu au final un an pour se préparer à prendre la succession de Michael Jaffe, affirme que le choc n’a pas été trop brutal.
Lorsqu’elle retrace son parcours, la voix est douce et le bras négligemment passé autour du dossier de sa chaise. Mais derrière sa blondeur et son apparente tranquillité perce indéniablement le tempérament bouillonnant d’une femme de tête. Née au Maroc, où son père gérait une banque étrangère, c’est à l’âge de 15 ans qu’elle a posé ses valises à Paris. Le droit, elle l’a choisi « contre toute attente » et, surtout, contre la volonté des siens. « Ma famille voulait que je suive les pas de mes deux grands frères et de mon père dans l’univers de la banque, raconte-t-elle. Mais je trouvais que le droit me correspondait mieux, sans forcément savoir, à l’époque, que je deviendrais avocate fiscaliste. Quelque part, je ne me suis tout de même pas trop éloignée des métiers du chiffre ! »