Transformer la cartographie des risques de corruption en opportunité
La cartographie des risques de corruption et de trafic d’influence n’est pas que contrainte. Elle peut être une réelle opportunité. Une opportunité pour optimiser les processus de l’entreprise, pour améliorer la façon de travailler, pour stimuler les habitudes collaboratives, et bien sûr pour fournir aux instances dirigeantes une tribune et une assurance que les risques de corruption et de trafic d’influence sont bien identifiés et maîtrisés. Comment mener à bien un exercice de cartographie des risques de corruption ? Retour sur la méthodologie déployée chez nos clients.
Collaborer et planifier
• Planifier : la cartographie, c’est avant tout une organisation ! Une planification et la mise en place d’une gouvernance en mode projet sont indispensables.
• Collaborer : une collaboration avec les autres fonctions de l’entreprise (en particulier les fonctions Juridiques, Ressources Humaines, Audit et Contrôle Interne) est essentielle pour assurer la remontée d’informations, et aligner la gestion des risques de l’entreprise (plan d’audit annuel, campagne de contrôle interne). Inutile de rappeler la nécessité d’appréhender la compliance comme un tout, un ensemble cohérent (“Compliance as a whole").
• Communiquer : communiquer l’engagement de l’instance dirigeante (“Tone from the Top"), les enjeux et les objectifs pour « embarquer » les équipes et les faire adhérer au projet.
Identifier et organiser le plan de gestion des risques
- Cartographier l’existant et effectuer un “Gap analysis" pour identifier les écarts entre les exigences légales et réglementaires et les cartographies existantes au sein de l’organisation le cas échéant.
- Effectuer un examen exhaustif des processus (pas que des macroprocessus) afin d'identifier les situations à risque, les fonctions exposées, les tiers concernés spécifiques à chaque processus. Abordé sous cet angle, l’exercice de cartographie apporte une réelle valeur ajoutée à l’instance dirigeante en ce qu’il permet d’éclairer la chaîne de création de valeur. L’exercice de cartographie n’est alors plus un travail théorique réalisé en chambre, ou de simple mise en conformité, mais un vrai retour sur le business même et ses risques ou sa capacité à identifier comment faire autrement et mieux.
- Évaluer les risques de corruption et de trafic d’influence par une approche qualitative (entretiens individuels et/ou ateliers) et / ou quantitative (questionnaire sécurisé en ligne).
- Apprécier le niveau de maîtrise des risques de corruption et de trafic d’influence : recenser les dispositifs de maitrise des risques et évaluer leur efficacité.
- Hiérarchiser les risques et formaliser le rapport de cartographie des risques
- Formaliser un plan de gestion des risques adapté au niveau de risque : prioriser les actions à mettre en place pour maitriser les risques avec le top management ; désigner le(s) porteur(s), au sein des équipes opérationnelles, en charge de suivre l’exécution du plan d’actions.
- Organiser le plan de déploiement : déployer la cartographie dans les zones ou pays d’implantation pour arriver à une analyse plus fine (par exemple sur le risque pays).
- Faire un REX (“lessons learned exercice") à la fin du projet : celui-ci permettra d’inscrire la cartographie dans une démarche d’amélioration continue, et d’anticiper ses évolutions prochaines. Il pourra être enrichi régulièrement.
S’appuyer sur le digital
- Outils collaboratifs et de partage/stockage et autres outils de gestion de projet
- Outils de Datavisualisation pour créer des Dashboard, la matrice des risques, les fiches de risques dynamiques et pour suivre les plans d’actions.
La cartographie des risques de corruption et de trafic d’influence, au-delà d’une réponse à un impératif juridique, peut constituer une opportunité d’innover sur le plan des process, de la gestion de projet, de la communication et des outils.
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