« Sky ! My limits ! » Dois-je en avoir ? Et pourquoi les poser ?
La question des limites revient souvent dans les problématiques des clients avec le plus souvent des lacunes et par conséquent des sources de complications avérées. Mais de quelles limites parle-t-on ?
- La limite qui parle de contraintes posées par l’entreprise, le cabinet, le marché. Il peut s’agir de contraintes de temps, de disponibilité, d’honoraires ou de facturation.
- La limite qui parle de nos compétences, notre légitimité, notre potentiel. Celle du confrère, d’un client, du N+1, du Comex, des actionnaires.
- La limite qui enferme et celle qui cadre, qui clarifie. Qui fait quoi ? pour quand ? qui est responsable de la relation avec ce client ? comment se répartit la facturation ?
- La limite qui protège et que je pose face à l’autre ; celle que je me fixe pour ne pas empiéter sur l’espace vital des autres, pour rester dans les limites de ma mission. Ni plus, ni moins.
- La limite qui s’installe entre le N et le N-1. Entre les associés Equity et les autres, les associés et les collaborateurs, ou les directeurs qui sont membres du Comex et les autres.
- La limite montre le seuil de ce qui est acceptable et inacceptable. On se parle avec respect. On ose dire que telle situation n’est pas possible, mais que telle autre est envisageable.
- La limite qui se fixe comme un objectif. Lors des entretiens annuels d’évaluation par exemple : la limite fixée par le manager et celle acceptée par le managé.
II- Les limites des limites
- La limite apporte beaucoup d’avantages quand elle est ajustée, pertinente, fixée, annoncée, publique, partagée et communiquée. Ce sont les contours de la lettre de mission ou de la fiche de poste et les règles de fonctionnement de l’équipe, par exemple. Quand elle nous incite à dire « non je ne peux/veux pas faire ceci » ou, a contrario, quand elle nous permet de dire « oui, je suis expert dans ce domaine et voilà combien ça coûte ». Cette limite me dit jusqu’où je peux travailler sans mettre ma santé en danger.
- La limite devient contraignante lorsqu’elle est le symptôme de ma peur, celle que je ressens par exemple lorsque j’envisage telle ou telle chose. Mais aussi quand cette limite me freine, et qu’elle ne m’autorise pas à exploiter tel don, telle compétence, quand elle dit le pouvoir que l’autre exerce sur moi ou encore quand elle parle de ce que nous nous infligeons quand nous pensons être indignes de ceci, incapables de cela.
Alors, que faire de mes limites ? Tout d’abord, les connaître, les reconnaître, chez soi et chez les autres. Les poser le plus tôt possible et peut-être les questionner régulièrement. Et les faire évoluer, les assumer, les montrer et ne plus en être gêné mais, au contraire, s’appuyer sur le potentiel qu’elles permettent de canaliser. Voilà tous les bénéfices que l’on peut retirer des limites.