En quoi la baisse de mon activité va-t-elle m’être utile ?
Un certain nombre de cabinets – et dans ces cabinets, un ou plusieurs groupes de pratique – voit leur activité baisser sensiblement. Ou le redoute. Que faire de cette période ?
1 – Un repos salutaire
Se reposer. Accepter, dans un premier temps, de lever le pied et de prendre une semaine – ou deux – pour faire une petite cure de sommeil. Concrètement, cela veut dire ne pas partir à 23 heures du cabinet alors que le travail effectif ne le nécessite pas. Se coucher plus tôt donc.
2 – Un ressourcement nécessaire
Dans la lignée, décider une fois par quinzaine ou par mois, de retourner au théâtre, au cinéma, à l’opéra. Recevoir ou aller dîner chez des amis. Faire une expo. Prendre le temps d’aller courir, danser, méditer, s’impliquer dans une association ou politiquement, prier… Mais aussi de manger de façon plus équilibrée, lire, se former, se faire coacher, travailler sur soi. Ranger. Je ne parle pas de faire faire le travail par l’assistante, mais bien de mettre les mains dans le cambouis. Nettoyer son bureau. Faire place neuve. Prendre rendez-vous – enfin ! – avec votre dentiste/opthalmo/dermato...
3 – Une prise de recul bénéfique
Sur mon activité : où en suis-je concrètement ? De quelle nature sont mes rapports avec mes clients ? N’est-ce pas le temps rêvé pour faire un point avec eux ? Est-ce que je sais dire ce que je sais très bien faire ? Là où je suis expert(e) ? Est-ce que je sais reconnaître là où je suis moins à l’aise ? Les clients et les dossiers sur lesquels je travaille correspondent-ils à mes attentes ? Ai-je une vision claire de ce que je veux pour mon groupe de pratique ? L’ai-je clairement identifiée ? Communiquée ? À qui ?
Sur mon équipe : l’équipe que j’ai mise en place - ou celle à qui j’appartiens - est-elle conforme à cette vision ? Si non, quelle décision est-il important que je prenne ? Si je n’ai pas de vision, l’équipe est-elle homogène ? Le travail est-il réparti correctement ? Comment y délègue-t-on ? Que puis-je dire de la confiance et de la bienveillance qui y règnent ? Que pourrais-je contribuer à améliorer à mon niveau ? Quel serait un premier pas simple ?
4 – Plus de travail et de meilleure qualité
Au fond, l’idée de la baisse d’activité est très relative. L’expérience montre d’ailleurs qu’elle ne dure jamais très longtemps. Par ailleurs, après un temps de repos, toutes ces questions vous donneront matière à réfléchir et agir ! Les réponses vous amèneront à prendre des décisions, à changer un ou plusieurs éléments, à faire évoluer votre pratique, à lever le nez du guidon. Vous aurez l’énergie et l’envie d’aller plus loin ou de faire autrement. Gageons que ces changements – même mineurs – doperont votre activité qui s’en trouvera dynamisée et clarifiée.
5 – Que dire aux collaborateurs qui ont moins de travail ?
D’en profiter pour faire ce qu’ils ont à faire depuis des mois et que le rythme de travail les empêche de faire. Sur le plan personnel et sur le plan professionnel. En posant un cadre (qui propose et qui décide ?) et en faisant confiance à vos collaborateurs. Je suis encore parfois frappée par certains modes de management qui ne favorisent pas du tout l’autonomie et la co-responsabilité. C’est un bon moment pour former les seniors au développement commercial. Les responsabiliser. Les écouter. Les faire activer leur créativité. Combien d’initiatives intéressantes restent dans les bureaux des collaborateurs ? Il y a mille choses à penser, vivre et faire pour mettre ce temps de « ralentissement » à profit. À vous de jouer !