Communiquer dans la presse avec succès : 4 erreurs à éviter
Communiquer efficacement par écrit, ce n’est pas seulement rédiger un texte, c’est aussi prendre en compte la cible du lectorat, la nature du support ainsi que l’actualité… et oser prendre position.
On n’écrit pas un article comme des conclusions
Quand on rédige un article, il est essentiel de satisfaire la cible de son lectorat et le style du support. Or, le cabinet doit entretenir des relations avec différents types de supports destinés à une variété de lecteurs. Certains sont en effet destinés :
- aux juristes ;
- au grand public ;
- aux spécialistes de certains secteurs.
Le cabinet communiquera ainsi sur sa vie ainsi que sur son expertise, au travers d’analyses doctrinales ou jurisprudentielles, dans des supports juridiques mais il aura intérêt à communiquer aussi, et surtout d’ailleurs, dans des revues lues par ses clients : revues économiques, financières, industrielles, d’entreprise, revues spécialisées liées à ses secteurs d’intervention…
• La rédaction des articles variera alors selon le support retenu autant dans la forme (style, format…) que dans le fond (contenu, analyses plus ou moins approfondies ou conseils pratiques…). L’auteur devra aussi suivre les contraintes de la rubrique à laquelle est destiné l’article (nombre de signes, encadrés imposés…).
• Ainsi, lorsque l’article est destiné à un support grand public, l’avocat doit le rédiger de façon à être accessible pour être lisible et compris. Si l’exercice lui est difficile, il a intérêt à faire rewriter son texte dans un style plus journalistique, incluant un travail sur le chapô, les titres, le respect du volume imposé, l’intégration éventuelle de visuels, tableaux ou schémas, etc. Ici, le jargon, les phrases longues ou encore les références lourdes sont à éviter et la structure de l’article bien souvent à revoir.
• En amont de la rédaction, l’avocat doit donc se renseigner sur le type de lectorat. Ensuite, il rédigera en s’adressant à lui et à lui seul.
On n’écrit pas dans la presse écrite comme sur le net
Le cabinet publie, en général, des articles sur support papier traditionnel, mais aussi de plus en plus sur Internet. Si la presse papier reste préférée, le cabinet ne doit pas sous-estimer l’efficacité de sa communication sur Internet. En effet, celle-ci lui permet :
- d’améliorer son référencement ;
- de renvoyer vers le site du cabinet ;
- de partager l’article très largement ;
- d’être relayé sur les réseaux sociaux ;
- de construire ainsi sa réputation numérique ;
- de donner une image moderne au cabinet.
Or, sur le net, on doit rédiger différemment. Les phrases doivent être plus courtes, les paragraphes moins longs, l’ensemble de l’article rendu plus visuel, le contenu plus interactif avec intégration de liens hypertextes.
Ainsi, un article destiné à un support papier doit faire l’objet d’un remaniement certain, d’une sorte de « traduction » pour être diffusé en ligne. Si l’avocat ne peut se consacrer à cette adaptation, il confiera ce travail à un spécialiste de la rédaction web.
On n’écrit pas sur un sujet « has been »
Il est clair que l’article rédigé sera d’autant plus porteur qu’il sera relié à l’actualité. En effet, il aura tout d’abord bien plus de chances d’être accepté par le journaliste, puis ensuite d’être lu par le lecteur et remarqué par la communauté intéressée par le sujet.
Pour cela, le cabinet doit :
- assurer une veille sur l’actualité des axes de communication qu’il a retenus ;
- plus précisément, étudier avec tous les avocats qui le composent l’actualité attendue par chacun dans leurs domaines d’intervention et dans les secteurs économiques de leurs clients ;
- contacter les journalistes et leur proposer des sujets en prenant soin de toujours lier le sujet à l’actualité du moment ;
- rechercher un angle du sujet qui « colle » à l’actualité ;
- rédiger en prenant soin de faire référence à l’actualité.
On n’écrit pas sur un sujet sans oser prendre position
Enfin, le rédacteur osera prendre position sur le sujet traité. L’article sera ainsi remarqué, commenté, partagé… Attention, trop de réserve risque parfois de rendre le contenu insipide, l’article inaperçu. Il faut savoir oser et assumer sa prise de position. Les journalistes sont bien plus friands d’articles à contenu et d’auteurs impliqués.