Recul du statut d’avocat en entreprise : l’UNEDESEP monte au créneau
Si la loi dite « Macron » continue de cristalliser un certain nombre de tensions au sein des professions réglementées, certains apportent néanmoins leur soutien à cette réforme. C’est le cas de l’UNEDESEP (Union nationale des étudiants en droit, gestion, AES, sciences économiques, politiques et sociales) qui, dans un communiqué de presse du 30 janvier, exprime ses inquiétudes quant au report du débat sur la création du statut d’avocat en entreprise.
En effet, réunis le 15 janvier en commission spéciale chargée d’étudier le projet de loi Macron, les députés ont rejeté la proposition de créer par ordonnance un statut d’avocat en entreprise, en arguant de l’incompatibilité de ce dernier avec l’indépendance et la déontologie de l’avocat (lire notre actualité : Projet de loi Croissance : les premier arbitrages de la commission spéciale, 16 janv. 2015).
Alors que les jeunes diplômés peinent de plus en plus à accéder à la profession d’avocat, l’UNEDESEP rappelle que la profession de juriste d’entreprise est « un des enjeux essentiels de l’insertion professionnelle des étudiants en droit ». Selon eux, ce statut permettrait de développer l’emploi dans les professions juridiques. Les étudiants regrettent que ce développement soit aujourd’hui « freiné par un cadre légal insuffisant » - aucun texte ne reconnait la confidentialité des avis et recommandations émis par les juristes d’entreprises - et défendent ce volet de la loi Macron qui porte « la notable volonté de légiférer sur le sujet des juristes d’entreprise […] en créant le statut d’avocat en entreprise ».
L’UNDESEP appelle donc les parlementaires à reprendre le débat dès maintenant et insiste sur l’importance de cet enjeu, tant pour le développement des professions juridiques que pour l’insertion professionnelle des étudiants en droit.
J. M.